De Witte-Vandecaveye

De Witte-Vandecaveye

« Le développement de l’économie circulaire constitue l’une des plus grandes opportunités »

 

L’entreprise familiale De Witte-Vandecaveye, du haut de ses 75 ans d’histoire, a vu le jour en tant qu’entreprise d’électricité, avant de s’imposer comme un acteur majeur dans plusieurs domaines. Elle propose aujourd’hui des solutions complètes, allant de l’électricité et la construction ferroviaire aux travaux d’infrastructure, en passant par les travaux de terrassement et le recyclage de matériel ferroviaire. La FEGC s’est entretenue avec Sebastiaan Dewilde, responsable de la division commerciale chez De Witte-Vandecaveye, et a notamment abordé avec lui les étapes clés du développement de l’entreprise, mais aussi les défis et les opportunités rencontrées.

Aujourd’hui, l’entreprise de Wingene propose des solutions complètes dans le domaine de l’électricité pour la répartition des réseaux électriques de haute intensité et le renforcement des réseaux. Cela comprend notamment l’installation de cabines haute et moyenne tension et de transformateurs, ainsi que les travaux de câblage et de terrassement associés. De Witte – Vandecaveye est également active dans le secteur ferroviaire. L’entreprise réalise des travaux de construction ferroviaire, y compris l’enlèvement et la pose de rails, le ballastage à l’aide de sa propre machine à ballaster, l’installation de dispositifs de signalisation, ce qui comprend la pose de puits de traction, de signaux et d’appareil de signalisation et de rainures pour câbles. Leur expertise s’étend également aux travaux de caténaires et aux travaux de câblage associés. L’entreprise réalise en outre des travaux d’infrastructure et de terrassement comme le déblaiement, les travaux d’aménagement et de nivellement. Enfin, De Witte – Vandecaveye s’investit énormément dans la circularité, avec le criblage et le recyclage de ballast et d’autres matériaux ferroviaires.

 

Quels sont les principaux piliers du succès de De Witte-Vandecaveye ?

Sebastiaan Dewilde : « Les principaux piliers de notre succès sont sans aucun doute notre fiabilité, notre flexibilité, notre disponibilité et notre sens de l’innovation. Nos clients peuvent toujours compter sur nous, nous tenons nos promesses et livrons un travail de qualité, jour après jour. De plus, nous disposons de toute l’expertise et de toutes les ressources nécessaires en interne, ce qui nous permet de fonctionner de manière autonome et de réagir rapidement si nécessaire. Cette flexibilité est un atout majeur dans notre secteur. Nous restons également accessibles, aussi bien pour nos clients que pour nos collaborateurs, ce qui garantit une collaboration efficace et une communication claire. Enfin, nous sommes constamment dans une optique d’innovation. Nous recherchons activement des solutions innovantes pour rendre notre travail plus efficace, plus sûr et plus durable. Cette combinaison de valeurs est à la base de notre succès et de la réputation solide que nous avons acquise au fil des années ».

 

De Witte-Vandecaveye a récemment obtenu la certification de classe 8, la plus élevée en Belgique. Qu’est-ce que cela signifie pour l’entreprise ?

« L’obtention de la certification de classe 8 est pour nous une étape importante et la consécration d’un parcours entamé il y a vingt ans. Elle confirme sans équivoque que les efforts et les investissements consentis ces dernières années étaient les bons et que nous sommes sur la bonne voie. Nous en sommes bien sûr extrêmement fiers. Mais cette reconnaissance, nous la devons aussi en grande partie à tous nos collaborateurs. Ils s’investissent chaque jour avec une conviction sans faille pour l’entreprise, et c’est donc avant tout à eux que revient cette distinction. Pour leur engagement, leur savoir-faire et leur implication ».

 

Concrètement, qu’est-ce que cette reconnaissance de classe 8 change pour De Witte-Vandecaveye ?

« Grâce à la reconnaissance en classe 8, nous sommes désormais officiellement autorisés à participer aux appels d’offres publics dans cette classe la plus élevée. Dans la pratique, nous disposions déjà depuis longtemps de la capacité et de l’expertise nécessaires pour mener à bien de tels projets de grande envergure, mais c’est désormais formellement reconnu. Cela nous ouvre de nouvelles opportunités commerciales et nous permet de soumissionner pour des contrats plus importants et plus complexes. Il s’agit d’une étape importante pour notre ambition stratégique, car en tant qu’entreprise, nous ne reculons jamais devant un défi. Au contraire, nous les recherchons activement. Cette reconnaissance nous donne les moyens de concrétiser encore davantage cette ambition ».

 

Vous avez également obtenu le certificat de sensibilisation au CO2 conformément au manuel de l’échelle de performance CO2. Qu’est-ce qui vous a motivé à entreprendre cette démarche ?

« La durabilité est depuis longtemps une priorité absolue dans notre gestion d’entreprise. Nous nous engageons résolument en faveur de l’économie circulaire, notamment en recyclant et en réutilisant d’anciens matériaux ferroviaires dans de nouveaux projets. Dans le cadre de cette approche durable, l’obtention du certificat de sensibilisation au CO2, conformément à l’échelle de performance CO2, était une étape logique et importante. Ce qui a finalement motivé le lancement effectif de ce projet, c’est l’évolution des marchés publics, plus particulièrement chez Infrabel. En effet, lors de l’évaluation des offres, le niveau atteint sur l’échelle de performance CO2 est de plus en plus pris en compte. Cela nous a donné l’élan final pour nous engager de manière structurelle dans cette voie. Entre-temps, nous continuons à progresser vers un fonctionnement plus durable et conforme aux critères ESG, afin non seulement de répondre aux attentes d’aujourd’hui, mais aussi d’être prêts à relever les défis de demain ».

 

Quelles actions ou mesures concrètes votre entreprise a-t-elle prises pour réduire ses émissions de CO2 ?

« Nous avons pris des mesures spécifiques pour limiter la marche à vide des machines, ce qui a un impact direct sur la consommation de carburant et donc sur les émissions. Nous nous employons également à rendre notre parc automobile plus écologique, en optant pour des véhicules à faibles émissions de CO2 ou à motorisation alternative. En outre, nous prévoyons d’installer des panneaux solaires afin de produire autant que possible notre propre énergie verte. Nous prêtons également attention à des détails plus modestes, mais qui ont un impact important, comme le contrôle et le réglage correct de la pression des pneus, ce qui contribue à une consommation de carburant plus efficace. Nous nous approvisionnons également en électricité verte et nous mettons tout en œuvre pour sensibiliser nos collaborateurs à un comportement durable. Nous avons également revu notre logistique : nous optimisons nos itinéraires de transport afin d’éviter les kilomètres inutiles. Enfin, nous appliquons de plus en plus souvent des critères de durabilité à nos achats, afin que nos fournisseurs contribuent également à réduire notre empreinte carbone ».

 

Selon vous, quels sont les principaux défis et opportunités en matière de durabilité dans le secteur de la construction ?

« Le développement de l’économie circulaire représente l’une des plus grandes opportunités. Pour nous, cela se traduit principalement par le recyclage et le réemploi d’anciens matériaux ferroviaires. En donnant une seconde vie aux matériaux, nous réduisons non seulement notre impact écologique, mais nous utilisons aussi les matières premières de manière plus efficace et nous réduisons les coûts. D’autre part, le transport et la consommation de carburant, en particulier le diesel, restent des défis majeurs. Dans notre secteur, il est souvent inévitable d’utiliser des équipements et des véhicules lourds, ce qui entraîne des émissions de CO2 considérables. Bien que nous nous efforcions déjà de les réduire, par exemple en optimisant les itinéraires et en rendant notre flotte plus écologique, la recherche d’alternatives durables au diesel reste un défi complexe, mais nécessaire pour l’avenir ».

 

Quelles sont les ambitions de De Witte-Vandecaveye pour les années à venir, en termes de projets et de durabilité ?

« En matière de durabilité, nous voulons passer au niveau 2 de l’échelle de performance CO2, qui était autrefois le niveau 5. Cela signifie que nous continuons non seulement à réduire nos propres émissions, mais que nous collaborons aussi activement avec nos partenaires à chaque étape de la chaîne afin d’améliorer leur impact. De plus, nous avons l’ambition d’ obtenir une certification ESG afin de pouvoir démontrer que nous répondons aux critères de durabilité, qui revêtent une importance croissante en Europe et pour nos clients. Nous prévoyons également d’ obtenir la certification ISO 14001, la norme internationale pour les systèmes de gestion environnementale. Celle-ci nous aidera à améliorer nos performances environnementales de manière structurelle et quantifiable. Ces mesures nous permettront de renforcer encore notre rôle d’entreprise pionnière et responsable dans le secteur ».

 

Quelles sont les tendances du secteur de la construction qui, selon vous, auront un impact majeur sur l’avenir de votre entreprise ?

« Une tendance claire dans le secteur de la construction est l’intérêt croissant pour la durabilité et l’économie circulaire. Les entreprises sont de plus en plus incitées à réduire leur empreinte écologique. Cela entraîne des changements dans les critères d’appel d’offres, où la durabilité et la réduction des émissions de CO2 occupent une place plus importante. En outre, les innovations technologiques, comme la numérisation, l’automatisation et l’utilisation de matériaux durables, sont à l’origine d’une profonde mutation du secteur. Ces évolutions joueront également un rôle important pour De Witte-Vandecaveye dans la suite du développement de ses activités et de son approche des projets ».